Quand Francis Carco écrivait sur Le Rallic

LE RALLIC. - Peu de dessinateurs connaissent aussi bien que M. Le Rallic le cheval et le cavalier. "C'est ce qui m'a permis - assure-t-il modestement - d'être accueilli, dès mes débuts, un peu partout."
M. Le Rallic oublie son talent net et vivant, plaisant, précis, souvent cocasse dans la drôlerie et pittoresque dans le comique. Mais l'effet amusant que cet artiste recherche dans le dessin (et qu'il y établit!) le journal parisien le demande et le veut trouver dans la légende. Qui donc aura raison du journal ou du dessinateur ? Je ne sais. Toujours est-il que les envois faits par M. Le Rallic en 1912, 1913 et 1920 au salon des Humoristes ont toujours obtenu auprès du public un très vif et très légitime succès.
M. Le Rallic, qui admire les gravures anglaises et les estampes où tout est à la gloire du jockey et du "canasson", a traduit dans le goût français l'humour si savoureux de nos voisins d'outre-Manche.
Félicitons-en le! Grâce à lui, notre bagage humoristique a fait de nouvelles conquêtes. d'ailleurs les lecteurs de la Vie Parisienne, du Rire, du Sourire, du Journal, de Pages Folles, etc..., ne l'ignorent pas... Non plus que les très nombreux amateurs des estampes qu'un éditeur vient de publier pour son plus grand bonheur et la réputation déjà brillante et reconnue de M. Le Rallic à qui nous les devons.

"Les humoristes", Librairie P. Ollendorff, 1921

voir aussi l'extrait dans le Collectionneur de Bandes Dessinées n°45

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